Michel Bégon

Conférence de Pascal Even le mardi 18 juin à 18h00 au musée Hèbre de Saint Clément

Cette troisième conférence de l’exercice 2024 nous conduit à la rencontre d’une des plus fameuses figures de Rochefort : Michel BEGON, 5ème intendant de la marine du ponant, qui a durablement marqué ses fonctions d’un engagement exceptionnel, tant par sa durée, que par son dévouement inlassable  au service de sa mission.

Pour évoquer cette brillante personnalité, nous remercions M. Pascal EVEN d’avoir accepté notre invitation.

1°Bibliographie M. Pascal EVEN

Né en 1955 à La Rochelle, il suit de 1976 à 1980 l’école des chartes où il obtient un diplôme d’archiviste paléographe. De 1980 à 1981, il est volontaire au titre du service national pour assumer la responsabilité du centre culturel franco nigérien de Niamey.

De retour en France en 1982, il est nommé conservateur d’archives au ministère des affaires étrangères aux archives diplomatiques de Paris. En 1986, il obtient un doctorat d’Etat à Paris Sorbonne puis est nommé responsable du centre d’archives diplomatiques de Nantes, fonctions qu’il occupe jusqu’en 1993.

De l993 à 2001, il assure la direction des archives départementales de la Charente maritime. Il est ensuite affecté au poste de chef du département de la politique archivistique et de la coordination interministérielle, puis comme sous directeur aux archives de France de 2001 à 2013. Il achève sa carrière comme chef du département des archives à la direction du ministère des affaires étrangères et du développement international,

Conservateur général du patrimoine honoraire, il continue de mettre son expérience et son expertise au service de nouvelles fonctions, comme président de l’académie des belles lettres, sciences et arts de La Rochelle et président de la société des archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis. Il est en outre membre correspondant de l’académie des sciences d’outre mer depuis 2017.

Homme de plume, Monsieur Pascal EVEN est l’auteur de plusieurs ouvrages : Histoire de La Rochelle (2012) / Les étrangers dans les villes ports de l’Atlantique en collaboration avec Mickaël AUGERON (2019) / Petite histoire de l’Aunis (2021) / Traite négrière et esclavage (2021).  Il est enfin un conférencier renommé et anime de nombreux colloques et journées d’études sur ses thèmes de prédilection.

Présentation de la conférence du 18 juin 2024 : Michel BEGON, un rochefortais d’adoption et d’exception

Né à Blois en 1638 dans un milieu de noblesse de robe, Michel BEGON prolonge la tradition familiale en débutant une carrière juridique. Il rejoint la Marine à 40 ans et occupe plusieurs emplois de hautes responsabilités à Toulon, Brest, Le Havre puis comme intendant aux Antilles et à Marseille.

Ses rares qualités humaines forgent sa réputation et le roi l’appelle à Rochefort en 1688. Esprit des lumières, il va durablement marquer la ville de son passage.

« M. Begon était un de ces hommes généreux qui se dévouent avec conscience à l’accomplissement des devoirs que leur impose leur position et l’humanité, qui savent allier les exigences de ces devoirs avec le désir de faire le bien de tout ce qui les entoure » (Histoire de la ville et du port de Rochefort Viaud et Fleury).

Durant les 18 années de sa charge, il s’emploie à transformer la ville : prescrit la construction des maisons en pierre, assainit la voirie par le pavage des rues et l’aménagement des égouts, fonde orphelinats et hospices, ouvre les Rochefortais à sa passion botanique à laquelle le conservatoire du bégonia rend hommage.

C’est pour lui qu’en 1693 l’architecte Pierre Toufaire aménage à l’emplacement d’une petite cour de l’hôtel de la marine, le cabinet de l’intendant : « le plus beau de tout le royaume » selon sa propre expression. Grand collectionneur, érudit et bibliophile, Begon en fait un cabinet de curiosités dans le goût de son temps. La pièce, une des rares à avoir conservé son décor d’époque est aujourd’hui le bureau du général, visitable lors des journées du patrimoine. L’esprit de l’intendant Begon y souffle encore !

Le mystère Lapérouse , l’enquête

Conférence de l’amiral François Bellec le mardi 9 avril à 18h30 à l’auditorium de la Corderie royale.

L’expédition Lapérouse disparaît après avoir appareillé de Botany Bay aux New South Wales le 10 mars 1788. Son naufrage à Vanikoro au sud des îles Salomon est  découvert 49 ans plus tard en 1837, par un capitaine de l’East India Company, dont les informations guidèrent Dumont d’Urville sur les lieux. Le dossier est  rouvert au début des années 1980 par la redécouverte des sites du naufrage et de l’épave de la Boussole (ex gabare Le Portefaix de Rochefort). Plusieurs expéditions archéologiques se succèdent jusqu’en 2008 visant à la collecte de mobilier de fouille dans l’épave de la Boussole et à des investigations à terre. Elles permettent de valider la tradition orale de Vanikoro, sauf l’essentiel : Qu’est-il arrivé aux survivants du naufrage, disparus à leur tour ?

Appuyée sur un diaporama d’images, cette conférence nous conduira à Vanikoro en compagnie de l’auteur qui y a séjourné trois fois. François Bellec est membre du conseil scientifique de l‘Espace Lapérouse en cours de conception à Albi.

Brouage et le commerce du sel en Baltique

Conférence de Jacques Boucard le mardi 13 février 2024 à 18h00 au SHD

A la fin du XVIe siècle et premier tiers du XVIIe siècle, la ville de Brouage devient le premier port saunier européen. Dans ce contexte, l’analyse du trafic avec la Baltique au travers des registres du péage du Sund, constitue une source majeure du commerce maritime européen pour comprendre les flux commerciaux vers l’Europe du Nord.

Les archives livrent des informations sur près d’ 1,8 million de passages, qui offrent une source documentaire d’une importance inappréciable sur le commerce maritime européen.

Le volume de sel exporté, comme les autres marchandises, sont décrits – et taxés – dans les connaissements présentés à l’entrée de la Baltique, offrant une vision nouvelle de ce trafic vers les pays nordiques.

Au-delà des chiffres qui reflètent l’évolution du trafic, c’est une nouvelle vision de cette cité marchande que Jacques Boucard se propose de nous faire découvrir.

Le passage du Sund entre la Suède et les îles danoises