L’arsenal de Venise des origines aux temps modernes

Conférence le jeudi 9 septembre au Service Historique de la Défense à 15h00 par Philippe Braunstein, agrégé d’histoire, directeur d’études honoraire à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales.

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L’Arsenal de Venise, qui apparaît dans les sources écrites au début du XIII° siècle, ne cesse au cours des siècles d’accroître dans l’espace urbain sa surface et son rôle moteur pour le commerce international et la défense militaire de la République. Ses chantiers de construction et de réparation des vaisseaux marchands et des navires de guerre, ses lieux de production et de stockage de tout l’équipement naval, en particulier de l’artillerie, font de cet arsenal la plus importante entreprise  industrielle de l’Europe médiévale.

 Doté d’une main d’œuvre abondante et d’une maîtrise réputée d’artisans et d’ingénieurs, l’Arsenal de Venise est devenu au XV° siècle un modèle d’organisation et de gestion en Europe.

 Sa fonction militaire devient prépondérante à partir du XVI° siècle lorsque l’Empire ottoman met en péril en Méditerranée les positions vénitiennes, puis s’en empare. A partir du XVII° siècle, tandis que s’affirme la puissance des arsenaux atlantiques et nordiques, Venise tarde à prendre des décisions structurelles qu’imposeraient la dimension et l’armement  des navires de guerre et le faible tirant d’eau de la lagune. L’intégration de l’arsenal  dans un espace impérial européen met un terme à sa primauté originelle. Demeure la puissance historique de son architecture dans l’espace vénitien d’aujourd’hui.

La bataille de Velez-Malaga (1704)

Conférence de Patrick Villiers le jeudi 12 mars 2020 à 18h au SHD

Avec la levée progressive du confinement, cette conférence peut enfin être fixée au mardi 22 juin 2021 à 18h30 à la Corderie royale.

ATTENTION : en raison des contraintes COVID le nombre de participants est limité. L’inscription est OBLIGATOIRE (M. Michel Nodet 06 26 04 78 34)

Réétudier la bataille de Velez-Malaga de 1704 en s’interrogeant sur le rôle des vaisseaux de 1er rang est également une manière de faire un bilan de la construction navale sous Louis XIV.

Vaisseaux de 1er rang, de 2e rang, navires amiraux, trois-ponts de 80 canons, 90 canons voire 110 canons, ces dénominations changent fortement au XVIIe siècle comme nous le verrons. Elles correspondent cependant à la notion de « capital ship » que l’on pourrait traduire par navire de commandement ou navire amiral. Pour l’essentiel, en Méditerranée ou dans les eaux européennes, ce sont des trois ponts commandés par des chefs d’escadre, des lieutenants-généraux ou des amiraux à la tête d’une division, d’une escadre, voire d’une flotte. Ce concept inventé par les Anglais avec le Prince Royal est cependant repris par les Hollandais mais surtout par les Français. Qui ne connait les noms du Soleil Royal construit à Brest, des  Royal Louis et Saint-Philippe construits à Toulon ou du Fier construit à Rochefort. Réétudier la bataille de Velez-Malaga de 1704 en s’interrogeant sur le rôle des 1er rang est également une manière de faire un bilan de la construction navale sous Louis XIV.

De la frégate légère à la frégate dite de VIII

De la frégate légère à la frégate dite de VIII

Conférence par Jean-Claude Lemineur le mercredi 29 avril à 18h au SHD

En raison du confinement, cette conférence a été reportée au jeudi 28 octobre 2021.

Durant le 17e siècle, le vaisseau souffre structurellement de qualités nautiques médiocres, inhérentes aux conceptions architecturales adoptées à l’époque et imposées en grande part par les militaires.

Militaires et maîtres-charpentiers ont rapidement conscience de ces défauts.

Des solutions sont adoptées, visant à réduire la hauteur des œuvres-mortes, et à donner plus de longueur aux batteries, accroissement qui augmente à poids égal, la surface du plan de flottaison, et qui permet d’affiner les carènes.

A ces mesures s’ajoute celle très importante de réduire la pesanteur du bâtiment. Elle sera à l’origine d’une lignée de frégates portant une artillerie progressivement plus puissante, mais conçues sur les mêmes bases : les frégates de XII, de XVIII et de XXIV, ces chiffres indiquant le calibre des canons de la batterie basse.