La Marine française dans la seconde guerre mondiale – Quelques aspects du conflit vus depuis l’arrondissement maritime de Rochefort

Conférence de François Chabot-Morisseau le jeudi 9 juin à 18h00 au SHD

La Marine française a été profondément marquée, pendant la seconde guerre mondiale par le sabordage de la flotte à Toulon le 27 novembre 1942. Il est cependant tout à fait injuste de réduire son histoire à ce drame pendant cette période très complexe dans laquelle les actions n’ont pas manqué pour elle du 3 septembre 1939 jusqu’au 8 mai 1945. Les marins ont tout connu pendant cette guerre, de la fraternité d’armes et de l’honneur de se battre jusqu’à l’horreur des combats fratricides en passant par la perfidie des Alliés et la sauvagerie des ennemis. Le courage face à la mer, l’héroïsme au combat, l’attente insupportable, les espoirs déçus, la douleur de perdre son navire, la joie de reprendre la lutte, dans l’ombre ou dans la lumière, la fierté de vaincre… tout cela, les marins l’ont vécu pendant ce conflit.

Seront ainsi évoqués dans la conférence qui vous est proposée :

– l’épopée de l’évacuation des ports en mai et juin 1940 (La Rochelle, Rochefort, Royan, Bordeaux, Bayonne, Saint-Jean de Luz) ;

– les bombardements de 1940 et l’action de l’aéronautique navale à partir des bases du Sud-Ouest ;

– un cas de ralliement d’un navire de commerce aux Forces navales françaises libres (FNFL) depuis Bordeaux, mais aussi d’autres anecdotes relatant les difficultés rencontrées par les pêcheurs dans le golfe de Gascogne ;

– plusieurs exemples de résistance maritime, dont celui, magnifique, des pilotes de la Gironde ;

– La libération du port de Rochefort avec l’incendie de la corderie ;

– Les combats de réduction de la poche de Royan – Pointe de Grave

– La libération de l’île d’Oléron ;

– La libération de l’île de Ré et la reddition de la poche de La Rochelle.

(Ruines du pavillon central de la corderie incendié en 1944(Photo F. Chabot-Morisseau



La Marine nationale au féminin

Conférence par la contre amirale (2S) Chantal Desbordes

le jeudi 28 avril 2022 à 18h au Service Historique de la Défense

Elle voulait faire du cinéma, elle est devenue la première femme amirale dans l’histoire de la marine nationale !

Chantal Desbordes raconte son parcours inédit dans le milieu de la « Royale ». Elle montre surtout comment elle a su y tracer sa propre route et contribuer, par là même, à améliorer la place des femmes dans l’institution.

De marin canadien à gouverneur de Rochefort : Joseph Le Moyne de Sérigny (1668-1734)

Conférence de Laurent Busseau le jeudi 13 octobre à 18h00 au SHD

Né en 1668 à Montréal, Joseph Le Moyne de Sérigny appartient à la grande famille canadienne Le Moyne de la Nouvelle-France, composée de coureurs de bois, de marins aventuriers et de militaires pour le Roi-Soleil. Garde-Marine à Rochefort, de Sérigny prend part à plusieurs campagnes navales contre la Navy anglaise entre 1692 et 1706. Promu officier de la Marine royale, sous les ordres de son frère aîné, Pierre Le Moyne d’Iberville, il va parcourir les mers de Terre-Neuve, des Caraïbes et du golfe de Louisiane, le conduisant au poste de Gouverneur militaire de Rochefort entre 1723 et 1734.

Cette conférence retrace l’aventure de ce marin canadien du XVIIeau XVIIIesiècle.

Napoléon, les fortifications et la mer

Conférence le jeudi 24 novembre 2022 18h00 au SHD (attention nouvelle date)

par Olivier ACCARIE PIERSON du Service historique de la défense, division des archives techniques et de l’information géographique, co-commissaire de l’exposition Les forteresses de l’Empereur (Château de Vincennes, 2022).

Cette conférence, conçue dans la suite de l’exposition « Les forteresses de l’Empereur » (Château de Vincennes, 2022), met en avant un aspect paradoxalement fort méconnu de la politique et de la stratégie napoléoniennes : le rôle de la fortification, celui des places fortes, et l’importance du corps du génie militaire, tant pour ce qui concerne le contrôle et la mise en valeur du territoire, en France, et dans les pays conquis, leur administration ; que pour ce qui concerne la mainmise sur ces pays vaincus et leur contrôle. Une Europe fortifiée sur terre, mais aussi sur les littoraux : l’instauration du blocus continental a accéléré une politique de fortification et d’édification. La défense des ports et des côtes est réaffirmée face à la menace et aux attaques anglaises ; certains arsenaux font l’objet de travaux parfois pharaoniques comme à Cherbourg (« J’ai voulu reproduire à Cherbourg les merveilles de l’Égypte », dira-t-il à Sainte-Hélène) ou dans la rade de Rochefort, où le projet du fort Boyard est commencé…

Plan du fort Boyard