Conférence du capitaine de vaisseau (H) Yves Maillard le mardi 8 octobre 2024 à 18h00 au Forum des Marais, 2 quai des vivres Rochefort
Marin français d’origine créole, au service de la Marine royale française, Jean Baptiste de Traversay passe une partie de sa jeunesse à Rochefort et entame une carrière d’officier de marine. Il se distingue lors de la Guerre d’indépendance américaine. Fuyant la Révolution française, il entre au service de la Marine impériale de Russie au sein de laquelle il poursuit un brillant parcours. Promu amiral, puis ministre des Forces maritimes (1811-1815) et ministre de la Marine impériale de Russie (1815-1828), il fut membre du Conseil d’État (1er janvier 1810) et organisateur de trois expéditions en mer.
Capitaine de Vaisseau (H), ancien attaché naval à Moscou (1991-1994), Yves Maillard se propose de nous retracer l’épopée exceptionnelle de ce grand marin dont la fidélité à son engagement au service de la Russie l’a fait oublier dans sa patrie d’origine.
Portrait de l’amiral Jean Baptiste de Traversay (Par unidentified artist — https://vk.com/photo-52196838_456246176, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=95125598)
Conférence de Pascal Even le mardi 18 juin à 18h00 au musée Hèbre de Saint Clément
Cette troisième conférence de l’exercice 2024 nous conduit à la rencontre d’une des plus fameuses figures de Rochefort : Michel BEGON, 5ème intendant de la marine du ponant, qui a durablement marqué ses fonctions d’un engagement exceptionnel, tant par sa durée, que par son dévouement inlassable au service de sa mission.
Pour évoquer cette brillante personnalité, nous remercions M. Pascal EVEN d’avoir accepté notre invitation.
1°Bibliographie M. Pascal EVEN
Né en 1955 à La Rochelle, il suit de 1976 à 1980 l’école des chartes où il obtient un diplôme d’archiviste paléographe. De 1980 à 1981, il est volontaire au titre du service national pour assumer la responsabilité du centre culturel franco nigérien de Niamey.
De retour en France en 1982, il est nommé conservateur d’archives au ministère des affaires étrangères aux archives diplomatiques de Paris. En 1986, il obtient un doctorat d’Etat à Paris Sorbonne puis est nommé responsable du centre d’archives diplomatiques de Nantes, fonctions qu’il occupe jusqu’en 1993.
De l993 à 2001, il assure la direction des archives départementales de la Charente maritime. Il est ensuite affecté au poste de chef du département de la politique archivistique et de la coordination interministérielle, puis comme sous directeur aux archives de France de 2001 à 2013. Il achève sa carrière comme chef du département des archives à la direction du ministère des affaires étrangères et du développement international,
Conservateur général du patrimoine honoraire, il continue de mettre son expérience et son expertise au service de nouvelles fonctions, comme président de l’académie des belles lettres, sciences et arts de La Rochelle et président de la société des archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis. Il est en outre membre correspondant de l’académie des sciences d’outre mer depuis 2017.
Homme de plume, Monsieur Pascal EVEN est l’auteur de plusieurs ouvrages : Histoire de La Rochelle (2012) / Les étrangers dans les villes ports de l’Atlantique en collaboration avec Mickaël AUGERON (2019) / Petite histoire de l’Aunis (2021) / Traite négrière et esclavage (2021). Il est enfin un conférencier renommé et anime de nombreux colloques et journées d’études sur ses thèmes de prédilection.
2°Présentation de la conférence du 18 juin 2024 : Michel BEGON, un rochefortais d’adoption et d’exception
Né à Blois en 1638 dans un milieu de noblesse de robe, Michel BEGON prolonge la tradition familiale en débutant une carrière juridique. Il rejoint la Marine à 40 ans et occupe plusieurs emplois de hautes responsabilités à Toulon, Brest, Le Havre puis comme intendant aux Antilles et à Marseille.
Ses rares qualités humaines forgent sa réputation et le roi l’appelle à Rochefort en 1688. Esprit des lumières, il va durablement marquer la ville de son passage.
« M. Begon était un de ces hommes généreux qui se dévouent avec conscience à l’accomplissement des devoirs que leur impose leur position et l’humanité, qui savent allier les exigences de ces devoirs avec le désir de faire le bien de tout ce qui les entoure » (Histoire de la ville et du port de Rochefort Viaud et Fleury).
Durant les 18 années de sa charge, il s’emploie à transformer la ville : prescrit la construction des maisons en pierre, assainit la voirie par le pavage des rues et l’aménagement des égouts, fonde orphelinats et hospices, ouvre les Rochefortais à sa passion botanique à laquelle le conservatoire du bégonia rend hommage.
C’est pour lui qu’en 1693 l’architecte Pierre Toufaire aménage à l’emplacement d’une petite cour de l’hôtel de la marine, le cabinet de l’intendant : « le plus beau de tout le royaume » selon sa propre expression. Grand collectionneur, érudit et bibliophile, Begon en fait un cabinet de curiosités dans le goût de son temps. La pièce, une des rares à avoir conservé son décor d’époque est aujourd’hui le bureau du général, visitable lors des journées du patrimoine. L’esprit de l’intendant Begon y souffle encore !
Conférence de l’amiral François Bellec le mardi 9 avril à 18h30 à l’auditorium de la Corderie royale.
L’expédition Lapérouse disparaît après avoir appareillé de Botany Bay aux New South Wales le 10 mars 1788. Son naufrage à Vanikoro au sud des îles Salomon est découvert 49 ans plus tard en 1837, par un capitaine de l’East India Company, dont les informations guidèrent Dumont d’Urville sur les lieux. Le dossier est rouvert au début des années 1980 par la redécouverte des sites du naufrage et de l’épave de la Boussole (ex gabare Le Portefaix de Rochefort). Plusieurs expéditions archéologiques se succèdent jusqu’en 2008 visant à la collecte de mobilier de fouille dans l’épave de la Boussole et à des investigations à terre. Elles permettent de valider la tradition orale de Vanikoro, sauf l’essentiel : Qu’est-il arrivé aux survivants du naufrage, disparus à leur tour ?
Appuyée sur un diaporama d’images, cette conférence nous conduira à Vanikoro en compagnie de l’auteur qui y a séjourné trois fois. François Bellec est membre du conseil scientifique de l‘Espace Lapérouse en cours de conception à Albi.
Conférence de Jacques Boucard le mardi 13 février 2024 à 18h00 au SHD
A la fin du XVIe siècle et premier tiers du XVIIe siècle, la ville de Brouage devient le premier port saunier européen. Dans ce contexte, l’analyse du trafic avec la Baltique au travers des registres du péage du Sund, constitue une source majeure du commerce maritime européen pour comprendre les flux commerciaux vers l’Europe du Nord.
Les archives livrent des informations sur près d’ 1,8 million de passages, qui offrent une source documentaire d’une importance inappréciable sur le commerce maritime européen.
Le volume de sel exporté, comme les autres marchandises, sont décrits – et taxés – dans les connaissements présentés à l’entrée de la Baltique, offrant une vision nouvelle de ce trafic vers les pays nordiques.
Au-delà des chiffres qui reflètent l’évolution du trafic, c’est une nouvelle vision de cette cité marchande que Jacques Boucard se propose de nous faire découvrir.
Le passage du Sund entre la Suède et les îles danoises
Conférence de Martin MOTTE le mardi 21 novembre à 18h00 au SHD
Rochefortais d’adoption, l’Amiral Aube (1826-1890) est un des plus grands noms de la pensée navale. C’est aussi un marin typique de sa génération, qui s’est illustré tant en Extrême-Orient qu’au Sénégal, en Martinique et en métropole pendant la guerre de 1870, avant de devenir ministre de la Marine en 1886-1887. La conférence de Martin Motte fera revivre son parcours et montrera le très profond impact qu’ont eu ses théories stratégiques.
Conférence de Jean-Pierre Beurier le mardi 3 octobre à 18h00 au musée Hèbre de Saint-Clément
Si les grandes expéditions maritimes ont commencé en France sous le règne de Louis XV, les voyages à vocation purement scientifique datent de Louis XVI, et seront poursuivis sous les régimes postérieurs. Ces expéditions préparées avec soin ont été commandées par des marins exceptionnels du fait de leur science nautique mais aussi de leurs qualités humaines. Le nom de Jean-François Galaup de Lapérouse est bien connu malgré les drames qui ont jalonné son périple jusqu’à sa disparition longtemps restée mystérieuse. On connait moins celui de Joseph Bruny d’Entrecasteaux pourtant l’un des plus grands marins français parti à la recherche de Lapérouse et dont l’expédition fut presque totalement décimée. Enfin Jules Dumont d’Urville parti sur les traces des deux premiers restera dans l’Histoire de la Marine comme non seulement un grand marin mais aussi comme un érudit et un scientifique de premier plan. Ces voyages auxquels ont participé de nombreux savants, ont été l’occasion de riches moissons de connaissances géographiques, hydrographiques, ethnographiques et ont permis des récoltes de faune et de flore sans précédent dont la plupart ont enrichi les collections des jardins du Roi puis du Muséum national d’Histoire naturelle. Ils seront également à l’origine de découvertes de terres nouvelles et de progrès technologiques notables.
Conférence d’Arlette Girault-Fruet le mardi 6 juin à 18h00à la Corderie royale
La mer forme un arrière-plan permanent dans toute l’œuvre de Chateaubriand. Elle constitue une sorte d’harmonie seconde, qui s’impose au lecteur peu à peu, car elle accompagne et rythme de sa musique propre les pages les plus diverses. Des récits de longues traversées, aussi bien que des notations éparses ou des comparaisons rapides (dont la justesse convainc), font que l’on entend le bruit de la mer partout dans les Mémoires d’outre-tombe, par exemple. En fait, l’écriture révèle un homme dont la pensée et la sensibilité ont été profondément façonnées par la mer : impressions profondes laissées par l’enfance sur les grèves de Saint-Malo, devenues comme des plis de l’âme, que plus rien n’effacera.
Il sera possible de continuer la soirée par un dîner autour du conférencier au restaurant leCafé des longitudes à côté de la Corderie. Pour vous inscrire, au plus tard le mercredi 30 mai, trois possibilités au choix : · Par chèque envoyé au trésorier ( 29€ p/p pour les adhérents, 34€ pour les non adhérents), F. Duchatelet 6, rue Paul Burgaud 17250 La Vallée. · Par virement bancaire sur le compte du CRDHM dont vous trouverez le RIB sur notre site Internet à la rubrique suivante : https://www.crdhm.fr/bulletin-adhesion · Par HelloAsso ·
Conférence du docteur Gilles Foucqueron le mercredi 26 avril à 18h00 à l’école de médecine navale.
1453. Constantinople tombe entre les mains des Ottomans. La route de la soie est coupée. La dernière étape est entre leurs mains et le monopole de Venise. Les nations occidentales se voient contraintes à se lancer sur la route des explorations. Leur but : le pays du Cathay, la Chine d’aujourd’hui. Les Portugais découvrent le contournement de l’Afrique ouvrant la voie de l’océan Indien, porte de la mer de Chine. Cette route est la même que fréquenteront les navires de la Compagnie des Indes pour se rendre en Inde et en Chine.
Au XVIIIe siècle, les secrets de la porcelaine sont encore inconnus en Europe, à l’heure où la classe aisée se plait a en garnir leurs tables et leurs intérieurs. Des centaines d’hommes se lancent dès lors vers l’Empire du Milieu, les obligeant pendant des mois à vivre les périls de l’Atlantique et de l’océan Indien, avant de franchir le détroit de la Sonde, de remonter la rivière des Perles et atterrir à Canton, seul port ouvert aux Européens.
Grâce aux travaux de quelques Jésuites, les secrets de la porcelaine se révèlent aux Occidentaux alors même que le kaolin est découvert aux alentours de Limoges. Mais au-delà de ce voyage de deux années, la moindre assiette de porcelaine dite de la compagnie des Indes conserve aujourd’hui en elle toute une aventure humaine, mobilisant pour chacune d’elle des dizaines d’hommes, qu’ils soient Chinois ou Européens. Nous nous devons de revivre leur mémoire. Cet artefact possède en effet une âme.
Le Président est prêt à partir pour l’aventure de la route de la porcelaine !
Conférence de François Chabot-Morisseau le jeudi 9 juin à 18h00 au SHD
La Marine française a été profondément marquée, pendant la seconde guerre mondiale par le sabordage de la flotte à Toulon le 27 novembre 1942. Il est cependant tout à fait injuste de réduire son histoire à ce drame pendant cette période très complexe dans laquelle les actions n’ont pas manqué pour elle du 3 septembre 1939 jusqu’au 8 mai 1945. Les marins ont tout connu pendant cette guerre, de la fraternité d’armes et de l’honneur de se battre jusqu’à l’horreur des combats fratricides en passant par la perfidie des Alliés et la sauvagerie des ennemis. Le courage face à la mer, l’héroïsme au combat, l’attente insupportable, les espoirs déçus, la douleur de perdre son navire, la joie de reprendre la lutte, dans l’ombre ou dans la lumière, la fierté de vaincre… tout cela, les marins l’ont vécu pendant ce conflit.
Seront ainsi évoqués dans la conférence qui vous est proposée :
– l’épopée de l’évacuation des ports en mai et juin 1940 (La Rochelle, Rochefort, Royan, Bordeaux, Bayonne, Saint-Jean de Luz) ;
– les bombardements de 1940 et l’action de l’aéronautique navale à partir des bases du Sud-Ouest ;
– un cas de ralliement d’un navire de commerce aux Forces navales françaises libres (FNFL) depuis Bordeaux, mais aussi d’autres anecdotes relatant les difficultés rencontrées par les pêcheurs dans le golfe de Gascogne ;
– plusieurs exemples de résistance maritime, dont celui, magnifique, des pilotes de la Gironde ;
– La libération du port de Rochefort avec l’incendie de la corderie ;
– Les combats de réduction de la poche de Royan – Pointe de Grave
– La libération de l’île d’Oléron ;
– La libération de l’île de Ré et la reddition de la poche de La Rochelle.
Conférence par la contre amirale (2S) Chantal Desbordes
le jeudi 28 avril 2022 à 18h au Service Historique de la Défense
Elle voulait faire du cinéma, elle est devenue la première femme amirale dans l’histoire de la marine nationale !
Chantal Desbordes raconte son parcours inédit dans le milieu de la « Royale ». Elle montre surtout comment elle a su y tracer sa propre route et contribuer, par là même, à améliorer la place des femmes dans l’institution.