L’amiral AUBE

Conférence de Martin MOTTE le mardi 21 novembre à 18h00 au SHD

Rochefortais d’adoption, l’Amiral Aube (1826-1890) est un des plus grands noms de la pensée navale. C’est aussi un marin typique de sa génération, qui s’est illustré tant en Extrême-Orient qu’au Sénégal, en Martinique et en métropole pendant la guerre de 1870, avant de devenir ministre de la Marine en 1886-1887. La conférence de Martin Motte fera revivre son parcours et montrera le très profond impact qu’ont eu ses théories stratégiques.

Interventions de Thierry Aube et de Myriam Menuge

Les grands voyages de découverte des XVIIIe-XIXe

Histoire de trois marins d’exception

Conférence de Jean-Pierre Beurier le mardi 3 octobre à 18h00 au musée Hèbre de Saint-Clément

Si les grandes expéditions maritimes ont commencé en France sous le règne de Louis XV, les voyages à vocation purement scientifique datent de Louis XVI, et seront poursuivis sous les régimes postérieurs. Ces expéditions préparées avec soin ont été commandées par des marins exceptionnels du fait de leur science nautique mais aussi de leurs qualités humaines. Le nom de Jean-François Galaup de Lapérouse est bien connu malgré les drames qui ont jalonné son périple jusqu’à sa disparition longtemps restée mystérieuse. On connait moins celui de Joseph Bruny d’Entrecasteaux pourtant l’un des plus grands marins français parti à la recherche de Lapérouse et dont l’expédition fut presque totalement décimée. Enfin Jules Dumont d’Urville parti sur les traces des deux premiers restera dans l’Histoire de la Marine comme non seulement un grand marin mais aussi comme un  érudit et un scientifique de premier plan.  Ces  voyages auxquels ont participé de nombreux savants, ont été l’occasion de riches moissons de connaissances géographiques, hydrographiques, ethnographiques et ont permis des récoltes de faune et de flore sans précédent dont la plupart ont enrichi les collections des jardins du Roi puis du Muséum national d’Histoire naturelle. Ils seront également à l’origine de découvertes de terres nouvelles et de progrès technologiques notables.

La Recherche et L’Espérance

Chateaubriand et la mer

Conférence d’Arlette Girault-Fruet le mardi 6 juin à 18h00 à la Corderie royale

La mer forme un arrière-plan permanent dans toute l’œuvre de Chateaubriand. Elle constitue une sorte d’harmonie seconde, qui s’impose au lecteur peu à peu, car elle accompagne et rythme de sa musique propre les pages les plus diverses. Des récits de longues traversées, aussi bien que des notations éparses ou des comparaisons rapides (dont la justesse convainc), font que l’on entend le bruit de la mer partout dans les Mémoires d’outre-tombe, par exemple. En fait, l’écriture révèle un homme dont la pensée et la sensibilité ont été profondément façonnées par la mer : impressions profondes laissées par l’enfance sur les grèves de Saint-Malo, devenues comme des plis de l’âme, que plus rien n’effacera.

La tombe de Chateaubriand sur l’île du Grand Bé à Saint-Malo

Il sera possible de continuer la soirée par un dîner autour du conférencier au restaurant le Café des longitudes à côté de la Corderie.
Pour vous inscrire, au plus tard le mercredi 30 mai, trois possibilités au choix :
·         Par chèque envoyé au trésorier ( 29€ p/p pour les adhérents, 34€ pour les non adhérents), F. Duchatelet 6, rue Paul Burgaud 17250 La Vallée.
·        Par virement bancaire sur le compte du CRDHM dont vous trouverez le RIB sur notre site Internet à la rubrique suivante : https://www.crdhm.fr/bulletin-adhesion
·        Par HelloAsso
·         

La route de la porcelaine

Conférence du docteur Gilles Foucqueron le mercredi 26 avril à 18h00 à l’école de médecine navale.

1453. Constantinople tombe entre les mains des Ottomans. La route de la soie est coupée. La dernière étape est entre leurs mains et le monopole de Venise. Les nations occidentales se voient contraintes à se lancer sur la route des explorations. Leur but : le pays du Cathay, la Chine d’aujourd’hui. Les Portugais découvrent le contournement de l’Afrique ouvrant la voie de l’océan Indien, porte de la mer de Chine. Cette route est la même que fréquenteront les navires de la Compagnie des Indes pour se rendre en Inde et en Chine.

Au XVIIIe siècle, les secrets de la porcelaine sont encore inconnus en Europe, à l’heure où la classe aisée se plait a en garnir leurs tables et leurs intérieurs. Des centaines d’hommes se lancent dès lors vers l’Empire du Milieu, les obligeant pendant des mois à vivre les périls de l’Atlantique et de l’océan Indien, avant de franchir le détroit de la Sonde,  de remonter la rivière des Perles et atterrir à Canton, seul port ouvert aux Européens.

Grâce aux travaux de quelques Jésuites, les secrets de la porcelaine se révèlent aux Occidentaux alors même que le kaolin est découvert aux alentours de Limoges. Mais au-delà de ce voyage de deux années, la moindre assiette de porcelaine dite de la compagnie des Indes conserve aujourd’hui en elle toute une aventure humaine, mobilisant pour chacune d’elle des dizaines d’hommes, qu’ils soient Chinois ou Européens. Nous nous devons de revivre leur mémoire. Cet artefact possède en effet une âme.

Le Président est prêt à partir pour l’aventure de la route de la porcelaine !

Submersions marines : les données hydrographiques au chevet de la prévention du risque

Conférence de Thierry Sauzeau et du docteur Frédéric Surville, le mardi 21 février à 18h00 au SHD.

La recherche en histoire à propos des submersions marines permet d’établir les causes météorologiques (tempête entrainant une surcote de marée haute) de la plupart de ces événements. Lorsque l’origine météorologique ou sismique d’une submersion ne saurait être invoquée, on peut mobiliser les données hydrographiques anciennes afin de comparer l’état des paysages sous-marins côtiers avant et après l’événement. Grâce à l’usage des technologies numériques la recherche permet désormais de diversifier nos connaissances sur de tels phénomènes.

Depuis la fin du XVIIIe siècle, des surcotes avec des vagues de type tsunami ont pu être observées à trois reprises dans le vieux port de La Rochelle : le 6 septembre 1785, le 9 juin 1875 et le 22 avril 1882.

Au regard de leur caractère très localisé et n’étant corrélées ni à des anomalies météorologiques de type tempête, ni à un séisme majeur, une recherche pluridisciplinaire a été engagée pour en déterminer l’origine. Des études comparées des bathymétries ante et post aléas, et la réalisation d’un modèle numérique des différences en bathymétrie montrent des variations importantes dans le chenal situé entre l’île de Ré et La Pallice, une zone interprétée comme une cicatrice d’un glissement sous-marin. Cette déstabilisation de la pente sous-marine pourrait être à l’origine de vagues mesurées à La Rochelle en 1785, en 1875 et en 1882 .